ALFONSO CAYCEDO
C’est un créateur de la Sophrologie.
Tout a commencé au moment où Alfonso Caycédo, en tant qu’un jeune médecin pratiquant à l’hôpital psychiatrique à Madrid, a pu observer l’impuissance des traitements par électrochocs et comas insuliniques appliqués aux patients.
Ce manque de résultats désireux et, pire encore, la douleur et la souffrance subisses par les malades, ont inspiré Caycedo à chercher d’autres méthodes plus humaines pour soigner les pathologies psychiques.
Un profond intérêt pour l’étude de la conscience, et plus exactement pour l’étude de la conscience en équilibre, a l’amené vers le psychiatre Ludwig Binswanger. Au sein de sa clinique en Suisse, Caycedo a pu connaitre la phénoménologie existentielle d’Edmund Husserl, mise en pratique dans le domaine de soin psychiatrique.
À partir de ce moment, la phénoménologie en tant qu’une perception du monde ici et maintenant est devenu le point sortant de la Méthode Caycedo.
STRUCTURE DE LA MÉTHODE :
12 DEGRÉS EN 3 CYCLES
1. CYCLE FONDAMENTAL
Premier Degré de la Relaxation Dynamique de Caycédo® ( RDC )
Toutes les écoles de yoga en Inde dirigent l’attention des personnes pratiquantes sur le Corps – sur les sensations liées au sentiment de sa présence. Cette observation est devenue la source du „principe du schéma corporel comme une réalité vécue”. Les techniques spécifiques de la prise de conscience de sa propre existence ici et maintenant à travers des ressentis en lien avec la respiration consciente, construisent le Premier Degré de la Relaxation Dynamique de Caycédo®.
Deuxième Degré
C’est dans un environnement apaisant des moines tibétains qu’Alfonso Caycédo a étudié avec discernement des formes variées de Méditation Bouddhiste. En conséquent il a introduit l’idée de Contemplation en tant qu’un appui stratégique pour la philosophie phénoménologique. Les „vivances” nous permettent de vivre en nous nos propres épreuves de façon qui est totalement opposée à la connaissance rationnelle à laquelle nous sommes habituée dans notre vie quotidienne. Sous le terme « vivance » Caycédo comprend « la vie en train de se vivre » dans la profondeur de notre propre conscience, alors que la connaissance rationnelle recherche la vérité au travers de l’imagination, de la comparaison, de l’analyse, du jugement, de la visualisation, de la symbolisation, des aprioris.
Alfonso Caycédo a élaboré les techniques spécifiques pour le Deuxième Degré de la méthode. La Contemplation, c’est à dire l’acte d’observation, c’est une capacité de notre Esprit, qui se distingue des capacités de notre Corps. Grâce à lui nous sommes capables de nous observer - nous comme un Objet et nous comme un Sujet. De la même manière nous pouvons observer, contempler le monde qui nous entoure. Notre Esprit nous permet de nous mouvoir dans le temps et dans l’espace à l’infini, sans restreints. Cette capacité crée pour nous la possibilité de nous projeter dans notre Advenir. C’est une des techniques qui introduit l’acte de Futurisation. Elle nous apprend comment mettre en jeu le caractère positif de nos capacités dans les circonstances futures lesquelles nous n’avons pas de possibilité ni prévoir dans tous leurs détails ni les contrôler.
Troisième Degré
La dernière étape de ce voyage orientale de deux ans, c’était pour Caycédo le Japon. Là, il a approfondi les arcanes du concept Zen qui renforce l’intégration et le lien entre le Corps et l’Esprit de l’être humain. Le Troisième Degré de la Relaxation Dynamique de Caycédo® est organisé autour de l’essence des pratiques Zazen (méditation assise) et Kinhin (méditation en marchant). Ces techniques nous aident à prendre conscience de notre existence dans un « tout petit espace de notre intérieur » où se rencontrent notre Corps et notre Esprit. Cet endroit devient « le plus petit lieu » qui à la fois sépare et lie nos deux dimensions, corporelle et spirituelle. C’est ici où on s’approche de notre vérité, de nos propres valeurs, nos propres sentiments positifs. Et c’est ici, où on peut les distinguer, les discerner en accord avec nous-mêmes, notre Moi Interne.
Ce savoir se situer « entre », nous apprend comment percevoir différemment notre passé composé des faits qui sont accomplis et qui ne peuvent plus être changés. Par une technique appeler la Prétérisation, nous pouvons lire à nouveau les évènements que nous avons éprouvés et peut-être déceler des nouveaux éléments et des nouveaux vécus que nous n’avons pas jusqu’ici pris en compte et dont un souffle plus frais peut nous impacter positivement.
En aucun cas la méthode sophrologique ne nous dirige pas vers le dénigrement des faits mais vers le regard différent que nous pouvons poser sur ces faits en engageant en nous un profond sentiment de bienveillance envers de nous-mêmes et de monde qui nous entoure.
Quatrième Degré
Ces trois degrés, avec leurs techniques spécifiques, constituaient jusqu’à 1985 l’ensemble de la méthode. Jusqu’à là prof Caycédo affinait et précisait leur idée et contenu, qui est devenu le fondement du Quatrième Degré. Les techniques de ce degré dirigent notre conscience vers la découverte de nos valeurs (axiologie), vers la source de leur jaillissement, leur hiérarchisation dans un aspect éthique et moral, singulier et universel. Ce degré a clôturé le premier cycle appelé le Cycle Fondamental.
Ce Cycle Fondamental ouvre un processus de tracer notre chemin vers notre spiritualité. Nous prenons conscience, de façon inepte encore, de notre corps, de notre esprit, du lien qui les unissent et de ses valeurs. Le pratiquant passe progressivement, à son rythme, de l’attitude naturelle à l’attitude sophrologique.
2. CYCLE RADICALE
Le Cycle Radical est orienté sur la découverte et conquête de notre Moi Phronique – notre Moi Profond, Interne. Le mot „dé-couverte » prend le sens de „ôter une couche pour atteindre ce qui est au-dessous, ce qui est nappé » et pas le sens de « inventer quelque chose nouveau ». Nous apprenons à prendre conscience de notre potentiel latent pour qu’il devient notre capacité évidente et réelle, palpable.
Cinquième, Sixième, Septième et Huitième Degré
Dans le Cinquième Degré Caycédo propose les exercices qui nous guident vers notre profondeur. Nous nous dirigeons vers la Conscience de notre propre Conscience. Et puis, les techniques de Sixième Degré nous ouvrent l’accès aux capacités de notre Esprit : la contemplation, l’amour, la foi, l’intuition, la voix interne. Le Septième et Huitième Degré nous aident à vivre et à éprouver le sentiment d’existence, la Force et l’Énergie phylogénétique et ontogénétique.
3. CYCLE EXISTENTIEL
Neuvième, Dixième, Onzième et Douzième Degré
Le Cycle Existentiel renforce en nous nos valeurs universelles avec lesquelles chaque être humain est né. Elles sont indubitables. Elles sont indissociablement et indivisiblement liées : la Liberté, la Responsabilité, la Tridimensionnalité, la Dignité.
On peut apprendre que le profond sentiment de ces valeurs, la découverte de leurs présences en nous, nous permet de retrouver le sens de notre propre existence pour nous-mêmes et pour le monde qui nous accueil. La prise de conscience de ces valeurs peut modifier et améliorer la qualité de notre vie aussi bien dans la dimension corporelle que spirituelle.
Les techniques de la Méthode de Caycédo® nous fournissent les outils pour structurer nos actes, pour découvrir et renforcer en nous nos valeurs, nos capacités, nos sentiments profonds qui nous caractérisent véritablement et authentiquement.
LE SENTIMENT DE TEMPS
La Sophrologie Caycédienne aide à convertir notre regard vis-à-vis de notre Passé et de notre Futur.
Selon le philosophe allemand, l’auteur de « Être et Temps », Martin Heidegger, les vécus de notre passé étaient comme ils étaient et ne peuvent pas être autrement – « je suis ce qui j’étais »
Dans la notion sophrologique le passé est également un temps révolu, fini, mais l’homme, grâce aux capacités de son esprit, peut évoquer, ici et maintenant, les expériences passées et les percevoir d’une façon différente. Nous sommes capables d’évoquer nos vécus dans le temps présent et les observer avec notre nouveau regard, sans jugement, sans apriori, sans émotions. Ce n’est pas l’acte de les revivre mais de les éprouver, ressentir comme si c’était la première fois avec notre engagement bienveillant, positif et constructif.
Et cette compréhension fait la différence avec l’attitude naturelle, quotidienne de Heidegger, qui reste figée dans le temps et dans la perception.
Sophrologie de Caycédo comprend l’homme en tant que l’être qui a la possibilité d’influer sur sa perception, sur son regard et évoquer ce qui est vraiment porteur et a de la valeur. C’est un moyen qui facilite la fondation de nouveau rapport à nous-mêmes et au monde externe.
Ça ne signifie pas que le monde va changer. Ça ne signifie pas qu’on entre dans la négation des évènements, des faits, de nos vécus. Ça ne signifie pas non plus que nous nous détournons de ce qui nous gêne, qui nous dérange, qui est difficile à vivre pour nous.
Ça nous montre que nous pouvons renforcer tout ce qui est positif en nous, nos capacités, nos valeurs, nos sentiments et en revanche elles nous renforcent à leur tour. C’est avec leur force et leur énergie que nous pouvons aller vers l’avant, nous projeter et nous envisager dans notre futur.
L’ALLIANCE
Un de pilier de la méthode Caycédo est l’Alliance. C’est un lien entre le sophrologue et la personne où le sophrologue est un guide et pas un maitre. Le sophrologue n’interprète pas, ne juge pas, n’impose pas son point de vue, ne cherche pas de solutions à sa place. Tout simplement, il l'aide à diriger un faisceau de lumière sur ce qu’elle-même peut considérer comme important et qui peut avoir de la valeur et être porteur pour elle-même.
C’est justement la personne elle-même qui grâce à son engagement et sa propre initiative peut se dévoiler et découvrir ce qui est essentiel pour elle. C’est elle qui dans un mouvement interne peut s’approprier le sens profond des mots : Liberté, Responsabilité, Dignité.
UNE MÉTHODE A PART ENTIÈRE
La sophrologie n’est pas ni la psychologie, ni la psychiatrie, ni la psychanalyse, ni la psychothérapie. Elle n’est pas non plus une forme d’hypnose. La sophrologie étudie et développe la conscience et pas l’inconscience ou la subconscience.
Elle dirige l’attention sur ce qui est positif, ce qui est porteur et constructif et pas sur ce qui est négatif.
Or, ce qui est positif n’est pas un équivalant de l’agréable et ce qui est agréable n’est pas forcement positif. Dans la même logique, ce qui est négatif n’est pas toujours désagréable et ce qu’on peut estimer comme désagréable ne pas nécessairement négatif.
ALLÉGORIE DE LA CAVERNE DE PLATON
Les trois cycles de la méthode reflètent l’idée de la caverne de Platon :
Cycle Fondamental : c’est un entrainement pour sortir à l’extérieur de la Caverne dans la conscience qui ouvre à nous d’autres possibles dans la richesse infinie de l’Existence. Ces possibles sont là, sont présents, sont réelles et il ne nous reste que les découvrir.
Cycle Radical - c’est un retour à la caverne ; c’est ici, à l’abri de la trop grande lumière externe, où on peut découvrir et prendre conscience des structures profondes de notre Moi interne, de nos racines. On peut les renforcer et les mobiliser. On peut dévoiler nos essences, nous situer dans la tridimensionnalité spatio-temporelle.
Cycle Existentiel – le mouvement de se manifester, de se montrer. Nous pouvons sortir à nouveau de cette caverne où on ne percevait que les ombres de la vie et pas la vraie vie. Nous sortons dans la conscience de nos forces, de nos énergies, de nos valeurs, de nos capacités. C’est grâce à cette conscience que nous pouvons percevoir positivement nous-mêmes dans un monde externe lumineux, où nous sommes en relation avec des êtres vivants et de la Nature. Nous pouvons apprécier et se réjouir de tout en commençant par la conscience de notre propre vie ici et maintenant, de notre propre existence.
CHAMPS D'APPLICATION
La Sophrologie a été conçue à partir d’une idée d’accompagner les malades mentaux dans le milieu hospitalier. Mais l’expérience de plusieurs années a montré une indéniable pertinence et efficacité dans d’autres champs de la vie humaine.
Ainsi elle est exercée dans un contexte :
- médical et paramédical par les médecins, psychologues cliniciens, infirmiers, sages-femmes, dentistes
- social, éducatif et sportif par les éducateurs, enseignants, entraineurs sportifs, formateurs
- préventif au sein des entreprises, dans le milieu de métiers de la création
Les pratiques de sophrologie aident à étudier la conscience pour permettre à chacun d'accéder à un avenir positif en trouvant et en utilisant ses propres ressources.
TECHNIQUES DE RELAXATION DYNAMIQUES CAYCEDO® :
- relâchement et activation du Corps et de l’Esprit
- concentration et contemplation
Au fil de ses expériences la personne pratiquant la sophrologie devient :
- plus consciente de sa propre présence à soi-même et au monde
- un Sujet de son propre Corps et de son Esprit
- libérée de ses propres automatismes, conditionnements socioculturels, moraux et matériels
De point de vue du Corps et de l’Esprit, les exercices :
- éveillent le sentiment de vitalité et aident à se libérer des tensions
- dirigent la conscience vers le sentiment de paix, de calme, de sérénité et aide à sortir d’état d’angoisse et de stress
CODE DÉONTOLOGIQUE
Chaque sophrologue qui pratique la Méthode Caycédo® reste dans l’obligation éthique et morale de respecter le code déontologique de la sophrologie caycédienne®. Il garantit l’authenticité et l’exactitude méthodologique et ses principes comme par exemple :
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Schéma corporel comme une réalité vécue – sentiment du corps ; lien que nous générons entre notre corps et notre esprit
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Principe d’action positive – dynamiser et renforcer les structure positives de la personne
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Principe de la réalité objective – sophrologue doit comprendre et percevoir son propre état de conscience et en tenir compte face à celui de son patient ;
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Principe fondamental d’adaptabilité – le sophrologue adapte les techniques à la réalité objective de ses patients et pas l’inverse.
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